la fanfare Invisible : paroles

L’ESTACA

Du temps où je n'étais qu'un gosse
Mon grand-père me disait souvent
Assis à l'ombre de son porche
En regardant passer le vent
Petit vois-tu ce pieu de bois
Auquel nous sommes tous enchaînés
Tant qu'il sera planté comme ça
Nous n'aurons pas la liberté

[Refrain]
Mais si nous tirons tous, il tombera
Ça ne peut pas durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe
Vois-tu comme il penche déjà
Si je tire fort il doit bouge
Et si tu tires à mes côtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté

Petit ça fait déjà longtemps
Que je m'y écorche les mains
et je me dis de temps en temps
Que je me suis battu pour rien
Il est toujours si grand si lourd
La force vient à me manquer
Je me demande si un jour
Nous aurons bien la liberté

Refrain : Mais si nous...

Puis mon grand-père s'en est allé
Un vent mauvais l'a emporté
Et je reste seul sous le porche
En regardant jouer d'autres gosses
Dansant autour du vieux pieu noir
Où tant de mains se sont usées
Je chante des chansons d'espoir
Qui parlent de la liberté

Refrain : Mais si nous...

BELLA CIAO

Una mattina mi son svegliato
O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Una mattina mi son svegliato
e ho trovato l’invasor.

Oh partigiano, portami via
O bella ciao,…
Oh partigiano, portami via
che mi sento di morir

E se io muoio da partigiano
O bella ciao,…
E se io muoio da partigiano
Tu mi devi seppellir

E seppellire lassù in montagna
O bella ciao,…
E seppellire lassù in montagna
Sotto l’ombra di un bel fior.

E tutti quelli che passeranno
O bella ciao,…
E tutti quelli che passeranno
Te diranno: o che bel fior.

E questo è il fiore del partigiano
O bella ciao,…
E questo è il fiore del partigiano
Morto per la libertà

EL PUEBLO UNIDO

De pie, marchar, que vamos a triunfar,
Avanzan ya banderas de unidad,
Y tu vendrás marchando junto a mi
Y así verás tu canto y tu bandera
Florecer, la luz de un rojo amanecer
Anuncia ya la vida que vendrá.

De pie, luchar, el pueblo va a triunfar,
Será mejor la vida que vendrá,
A conquistar nuestra felicidad
Y en un clamor, mil voces de combate
Se alzarán, dirán canción de libertad,
Con decisión la patria vencerá.

Y ahora el pueblo que se alza en la lucha
Con voz de gigante, gritando: ¡Adelante!
¡El pueblo unido jamás será vencido!
¡El pueblo unido jamás será vencido!

LE CHANT DES MARAIS

Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.

Refrain
Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher.

Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira.
Liberté, liberté chérie
Je dirai: Tu es à moi.

Refrain
Ô terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer, aimer

LA SEMAINE SANGLANTE

Sauf des mouchards et des gendarmes,
On ne voit plus par les chemins,
Que des vieillards tristes en larmes,
Des veuves et des orphelins.

Paris suinte la misère,
Les heureux même sont tremblants.
La mode est aux conseils de guerre,
Et les pavés sont tous sanglants.

[Refrain]
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! À la revanche,
Quand tous les pauvres s’y mettront.
Quand tous les pauvres s’y mettront.

Le peuple au collier de misère
Sera-t-il donc toujours rivé ?
Jusques à quand les gens de guerre
Tiendront-ils le haut du pavé ?
Jusques à quand la Sainte Clique
Nous croira-t-elle un vil bétail ?
À quand enfin la République
De la Justice et du Travail ?

Refrain : Oui mais !…

LA MAKHNOVTCHINA

Makhnovtchina, Makhnovtchina
Tes drapeaux sont noirs dans le vent
Ils sont noirs de notre peine
Ils sont rouges de notre sang

Résistance, Résistance
Nos espoirs sont là tout devant,
Nous souvenant de notre histoire
Nous résisterons longtemps

Au Printemps les traités de Lénine
Ont livré l'Ukraine aux tyrans
A l'automne la Makhnovtchina
Les avait jetés au vent

LA MAUVAISE GRAINE

Ils sèment la misère, la discorde et la haine
Cultivent dans nos esprits des idées malsaines
Leurs valeurs assassinent, la boue ils nous traînent
Il faudra un jour qu'ils récoltent ce qu'ils sèment

Tous aux barricades
Barrons le droit chemin
Fini de suivre dociles
On n'est pas des pantins
Toutes aux barricades
Mauvaise graine en chemin
D'autres routes sont possibles
Marchons vers demain

GRÂNDOLA, VILA MORENA

Grândola, vila morena
Terra da fraternidade
O povo é quem mais ordena
Dentro de ti, ó cidade

Dentro de ti, ó cidade
O povo é quem mais ordena
Terra da fraternidade
Grândola, vila morena

Em cada esquina um amigo
Em cada rosto igualdade
Grândola, vila morena
Terra da fraternidade

Terra da fraternidade
Grândola, vila morena
Em cada rosto igualdade
O povo é quem mais ordena

ESPERANZA

Couplet
Pren lo pòrta-votz
Cap a gaucha cap a dreta,
Pren lo pòrta-votz
Shens vergonha calandreta.
L’alen e lo jòc
Estacats au hons deu potz
Patchic e patchòc
Deu costat de Santa Crotz.

Canta au pòrta-votz
Per anar cercar paratge
Canta au pòrta-votz
Per anar aus emponts d’atge
Sus los caminaus
De l‘arrua tà la hont
Contes comunaus
De l’arriu dinc a l’empont.

Refrain
Soi anat dab la vesina
Dançar cumbia campesina
L’aranesa una latina
Parla gascon alegria...
Minoritats en barralhas
A boca de nueit arrajan
Quan las vitas s’acabalhan
A hum de calhaus parpalhan

Couplet, refrain

YA RAYAH

Refrain
yā er-rāyeḥ wīn msāfer t-ruḥ t-ԑyā w t-welli
šḥāl nedmū l-ԑabād el-ġāflīn qābl-ek w qābl-i
yā rāyeḥ wīn msāfer t-ruḥ t-ԑyā w t-welli
šḥāl nedmū l-ԑabād el-ġāflīn qābl-ek w qābl-i

Couplet
šḥāl šəft əl-buldān əl-ԑāmrīn w əl-bərr əl-ḫāli
šḥāl dəyyԑt wqāt w šḥāl t-zīd māzāl t-ḫәlli
yā l-gāyəb fī blād ən-nās šḥāl t-ԑyā mā tə-jrī
li-k wəԑd əl-qodra willa z-zmān w əntā ma tə-dri

WEIN A RAMALLAH

Wein a Rhamallah
Wein a Rhamallah
Wilfi ya'msafer
Wein a Rhamallah
Dab galbi wala
Dab galbi wala
Youm il waadahtak
Dab galbi wala

À BAS L'ÉTAT POLICIER

La justice, la vérité
Ce qu’on avait réclamé
Contre cet État policier
Mais vous avez préféré
Plus d'hommes bien lunettés
Bien casqués, bien boucliés
Bien grenadés, bien soldés
Nous nous sommes mises à crier

[Refrain]
À bas l’État policier !
À bas l’État policier !
À bas

Parce que vous avez posté
Dans les gares, dans les manifs
Des policiers agressifs
Pour tuer, pour arrêter
Zyneb, Sara, Selena*
Au nom de je n’sais qu’elle loi
Et beaucoup d’autres encore
Nous avons crié plus fort

[Refrain]

Mais ce n'est jamais assez
Pour venir à bout de nous
Dans les rues de nos quartiers
Vous frappez de nouveaux coups
Comme à Mineapolis
Face à ces dispositifs
Nous crions notre colère
Contre les violences policières

[Refrain]

EU QUERO E BOTAR MEU BLOCO NA RUA

Eu quero é botar meu bloco na rua
Brincar, botar pra gemer
Eu quero é botar meu bloco na rua
Gingar, pra dar e vender

Traduction
Je veux mettre mon bloco dans la rue
M'amuser, je veux tout péter
Je veux mettre mon bloco dans la rue
Danser, je veux tout donner

DIRTY OLD TOWN

I met my love by the gas works wall
Dreamed a dream by the old canal
I kissed my girl by the factory wall
Dirty old town

PIAZZA FONTANA

No, no, no, non si può più dormire
La luna è rossa, rossa di violenza
Piangere insonni per capire
Che l'ultima giustizia borghese si è spenta

Traduction
Non, non, non, nous ne pouvons plus dormir
la lune est rouge, rouge de violence
il faut pleurer, insomniaques, pour comprendre
que la dernière justice bourgeoise s'est éteinte

LE CHANT DES OUVRIERS

Nous dont la lampe, le matin,
Au clairon du coq se rallume,
Nous tous qu’un salaire incertain
Ramène avant l’aube à l’enclume,
Nous qui des bras, des pieds, des mains,
De tout le corps luttons sans cesse,
Sans abriter nos lendemains
Contre le froid de la vieillesse,

Refrain : Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde,
Que le canon se taise ou gronde,
Buvons, buvons, buvons,
À l’indépendance du monde !

À chaque fois que par torrents
Notre sang coule sur le monde,
C’est toujours pour quelques tyrans
Que cette rosée est féconde ;
Ménageons-la dorénavant,
L’amour est plus fort que la guerre ;
En attendant qu’un meilleur vent
Souffle du ciel ou de la terre,

Refrain : Aimons-nous…

LES VAUTOURS

Sur la cité, la cité endormie,
Un vautour a plané dans la nuit.
Et de sa voix, oui de sa voix lugubre,
Il a troublé le silence de la nuit.
Et tous les hommes encore ensommeillés
Se sont dressés comme au cri d'une alarme,
Et le vautour a repris son vol,
Il est reparti, je ne sais où.

Le ciel d'Afrique était si serein,
Le sol d'Afrique connaissait la paix,
Depuis ce jour, les armes sont dressées,
Oui depuis ce jour, les hommes se sont battus.

HYMNE ZAPATISTE

Hombres, niños y mujeres
El esfuerzo siempre haremos
Campesinos y los obreros
Siempre juntos todo el pueblo

Refrain
Vamos, vamos, vamos, vamos adelante
Para que salgamos en la lucha avante
Porque nuestra patria grita y necesita
De todo el esfuerzo de los zapatistas

Nuestro pueblo exige ya
Acabar la explotación
Nuestra historia dice ya
Lucha de liberación

Refrain : vamos, vamos…

HAKLIYIZ KAZANACAĞIZ

Kuşandık genç öfkeni taşların kucaklarımızda
Bizlere öğrettiğin kavga, kavgamız
Büyüyor omuzlarımızda, büyüyor
Bizlere öğrettiğin kavga, kavgamız
Büyüyor omuzlarımızda

Zapt ettiğimiz alanlara, sesini taşıyacağız
Kanımızla yazıyoruz tarihi
Haklıyız kazanacağız, haklıyız
Kanımızla yazıyoruz tarihi
Haklıyız, kazanacağız

Prononciation
u=ou, ü=u, ı=«è» plus rond, ö=eu ouvert comme dans peur, ş=ch, ç=tch,
c=dj, ğ=ne se prononce pas mais sert à allonger la voyelle précédente

Version phonétique

Kouchandeuk guéntch oeufkéni, Tachlareune koudja klareumeuzda
Bizléré euréti-inkafga, kafgameuz
Buyuyor omouzlareumeuzda, buyuyor
Bizléré euréti-inkafga, kafgameuz
Buyuyor omouzlareumeuzda

Zapt éti-imiz alanlara, sessini tacheu yadja-euz
Kaneumeuzla yazeuyorouz, tarihi
Hakleuyeuz kaza nadja-euz, Hakleuyeuz
Kaneumeuzla yazeuyorouz, tarihi
Hakleuyeuz kaza nadja-euz

BREAD AND ROSES

As we come marching, marching,
in the beauty of the day,
A million darkened kitchens,
a thousand mill-lofts gray
Are touched with all the radiance
that a sudden sun discloses,
For the people hear us singing,
“Bread and Roses, Bread and Roses.”

As we come marching, marching,
unnumbered women dead
Go crying through our singing
their ancient call for Bread;
Small art and love and beauty
their drudging spirits knew
Yes, it is bread we fight for —
but we fight for Roses, too.

LE DESERTEUR

Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps

Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir

Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens

C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m’en vais déserter

Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants

Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers

Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé

Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:

Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir

L'HYMNE DES FEMMES

Sur l’air des chants des marais. Ce sont ici les paroles adaptées par la Chorale Anarchiste de Lausanne.

[1] Nous, qui sommes sans passé les femmes,
nous qui n'avons pas d'histoire,
depuis la nuit des temps, les femmes,
nous sommes celles qu'on n'veut pas voir.

Écrivons notre histoire
Construisons nos espoirs
Debout ! Debout !


[2] Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées ;
Dans toutes les maisons, les femmes,
Hors du monde reléguées

Levons-nous femmes en rage
Et brisons toutes les cages
Debout ! Debout !


[3] Seules dans notre malheur, les femmes
L'une de l'autre ignorée,
Ils nous ont divisées, les femmes,
Et de nos sœurs séparées.

Écrivons notre histoire
Construisons nos espoirs
Debout ! Debout !


[4] Le temps de la colère, les femmes
Notre temps est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
Découvrons-nous des milliers

Levons-nous femmes en rage
Et brisons toutes les cages
Debout ! Debout !


[5] Reconnaissons-nous, les femmes,
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble on nous opprime, les femmes,
Ensemble révoltons-nous.

Écrivons notre histoire
Construisons nos espoirs
Debout ! Debout !

LE DAL

Y’a des boubous en bazin, et ça sent le houssoulant ;
ça mange de la chorba) et ça boit du thé 1, 2, 3.
Les enfants sont dans le dos,) et ça rentre du boulot.
Ça s’entasse sans bonheur, dans l’hôtel des voyageurs

Refrain
Tou...jours...droit, face / au bottes des CRS
Droit Au Logement, pour vivre dignement
Droit Au Logement, c’est en manifestant

Il s’agit d’pas traîner, il y a la maréchaussée;
faut déplier rapidement, et installer le campement.
Ça mornifle sans vergogne, chez les casqués bottés.
Ils peuvent toujours cogner, ça ne reste que des mal-logés.

Refrain : Tou...jours...droit, face…

A force de militants qui méritent un hommage appuyé,
comme les familles engagées, et quelques personnalités.
C’est des milliers d’relogés dont les enfants pourront crier
que leurs parents n’ont pas cédé à la fatalité

Refrain : Tou...jours...droit, face…

LE CHANT DE LA SOLIDARITÉ

Refrain
Debout ! N’oublions jamais
C’est ça qui fait notre force
Ventre creux ou ventre plein
Debout ! N’oublions pas
La solidarité !

Peuples du monde entier, debout !
Unissez-vous, c’est-à-dire :
La Terre est à vous, bien à vous
Et elle devrait vous nourrir !

Refrain : Debout ! N’oublions jamais...

Vous tous, Blancs ou Noirs, Bruns ou Jaunes
Cessez de vous massacrer
Si les peuples prennent la parole
Bien vite ils vont s'accorder

Refrain : Debout ! N’oublions jamais...

Nos maîtres tirent leurs profits
De nos petites querelles
Tant que nous serons désunis
Nous vivrons sous leur semelle

Refrain : Debout ! N’oublions jamais

THIS LAND IS YOUR LAND

This land is your land, this land is my land
From California, to the New York Island
From the redwood forest, to the Gulf Stream waters
This land was made for you and me

As I was walking a ribbon of highway
I saw above me an endless skyway
I saw below me a golden valley
This land was made for you and me

CANZONE ARRABBIATA

Chantons pour les Ottoni a Scoppio,
chantons pour Roberto et Giancarlo,
chantons ce soleil qui viendra,
qui se couchera, qui renaîtra,
aux illusions et à la rage qui nous tient là!